L’importation de vaccin anti-covid19, a été reportée par les pouvoirs publics, jusqu’à exploitation du quota de 13 millions de doses, toujours non-utilisées par les citoyens dans le cadre de la vaccination recommandée contre cette pandémie.
Par Zoheir Zaid
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh), Abderrahmane Benbouzid, vient de l’affirmer en marge d’une Journée d’étude consacrée à l’évaluation de la situation pandémique liée au Covid-19 en Algérie, jeudi 4 novembre à Alger.
Lui emboîtant le pas, la Directrice générale de la pharmacie et des équipements de santé au Msprh, Pr Ouahiba Hadjoudj, a fait également rappelé que l’importation des doses anti-Covid-19 demeure conditionnée par « la consommation des 13 millions de doses avant leur date de péremption. »
Les appréhensions des instances nationales ont été renforcées, notamment suite à l’apparition, dans d’autres pays, de la 4ème et même de la 5ème vague du variant ‘’Delta’’, et dont les spécialistes algériens redoutaient tant sa propagation en Algérie.
Les spécialistes alertent
Dans ce cadre, il est à mentionner les propos du Chef de service de réanimation au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Sétif, tenus, en septembre 2021, à la Radio algérienne : « le moment est venu de se faire vacciner pour se protéger contre la Covid-19, surtout que l’arrivée d’une quatrième vague est scientifiquement inévitable, notamment, avec l’apparition du nouveau variant MU, menaçant aussi bien l’Algérie que le reste du monde. »
Il a également tenu à rappeler « la nécessité de la vaccination permettant d’éviter un scénario semblable à celui connu le mois de juillet dernier, là ou d’autres pays ont même vacciné les enfants. », avant d’ajouter que « nous ne parlons pas juste pour parler, toutes les souches apparues sont arrivées en Algérie. Le monde est devenu un petit village, et c’est pour cette raison qu’il faut faire très attention, et de bien se préparer en se faisant vacciner. »
Enfin, il a regretté la gestion du traitement contre le Coronavirus : «Si les cas des contaminations augmentent, on se fait vacciner, si celles-ci baissent, le taux de vaccination baisse aussi. », tout en insistant également sur les gestes barrières, tel le port du masque protecteur, « car même vacciné, on peut attraper le virus et le transmettre à autrui. »
De son côté, le Président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anss), Kamel Senhadji, invité à la Radio algérienne, en octobre passé, Kamel Senhadji, considère, tout en ne l’écartant pas, la 4ème vague de la pandémie « de moindre ampleur », du fait campagne de vaccination contre le virus qui a connu son « apogée au mois d’août écoulé. »
Il a, pour autant, appelé à vacciner plus de 35 millions de personnes pour atteindre l’immunité collective contre la Covid-19, en augmentant la vaccination à pas moins de 200 000 personnes par jour.
Algérie : 1er africain de l’Oms qui a lancé la vaccination
En dépit de la réticence citoyenne à aller se faire vacciner, Abderrahmane Benbouzid demeure optimiste en l’avenir, et réitère son appel en direction des non-vaccinés à aller le faire.
Il se fait également rassurant en tenant ses propos : « Compte tenu de la crise qu’a connue le pays et du dévouement constant de tous les acteurs sur le terrain, nous restons optimistes et saurons faire face à toute nouvelle vague de Covid19 quelle que soit sa gravité. »
Lutte contre le Covid-19 oblige, l’Algérie a, rappelons-le, réussi le défi de fabriquer le vaccin le groupe Saidal, à Constantine, avec une capacité initiale (au mois d’octobre) de production de 1 million de doses, de 2 millions en novembre et de 5,3 millions de doses début janvier 2022.
En ce qui concerne la vaccination, l’Algérie avec 10% de personnes vaccinées en septembre, atteignant entre 36 à 44% (11 millions sur entre 25 à 30 millions de personnes devant être vaccinées) en octobre, demeure, toutefois, « l’un des premiers pays de la région Afrique de l’Oms à initier, dès janvier 2021, la vaccination contre la Covid-19. », de l’aveu même du Représentant de l’Oms en Algérie, Dr François Nguessan.
Il n’en demeure pas que l’ouverture tous azimuts, notamment la fin du confinement partiel, ne favoriserait-elle pas la précipitation de la contamination à la 4ème vague ? La question demeure posée.
Z. Z.