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10 nouvelles unités en cours de réalisation : La Céramique Algérienne en plein expansion - ECOTIMES

10 nouvelles unités en cours de réalisation : La Céramique Algérienne en plein expansion

Suite à la réduction des importations depuis l’Espagne : Les céramistes algériens appelés à relever le défi

En dépit des contraintes et entraves qui persistent sur le terrain, la Céramique algérienne résiste. Cette industrie a été frappée en plein fouet par la baisse de l’activité et de la commande publique en particulier dans le secteur de l’habitat, ces trois dernières années, suite la crise financière.

Par Akrem R

Durant cette conjoncture difficile aggravée par la pandémie du coronavirus, les céramistes algériens n’ont pas cessé d’appeler le gouvernement à prendre des mesures de sauvegarde au bénéfice des entreprises algériennes d’une manière générale.

Une décision en leur faveur a été prise par le chef de l’Etat, lors d’un Conseil des ministres tenu le 16 mai 2021. Il s’agit, en effet, d’interdire l’importation de certaines matières, à l’instar du marbre et la céramique dans leur forme finale, qui peuvent êtres produites localement.  Une décision louable qui va donner, sans doute, un nouveau souffle à la filière, en lui permettant une forte présence sur les marchés, national et international.

Ainsi, les mesures protectionnistes du gouvernement ont boosté davantage les investissements dans ce domaine. Actuellement, 35 sociétés sont opérationnelles à full capacité à 100% des objectifs de croissance, employant 18 000 personnes dans 40 wilayas et un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars.  A cela s’ajoutent, 10 nouveaux projets d’investissements en cours de finalisation courant 2021, a-t-on appris auprès de l’Association des céramistes algériens (ACA). «La Céramique algérienne, et grâce aux denriers investissements consentis durant la période de 2018 à 2021 courant, a atteint un niveau appréciable en matière de concurrence internationale, en termes de qualité (ISO) et en quantité également», a fait savoir Bouderba Mohamed Moncef, président de cette association, (ACA).

En effet, les capacités de la production installées, sont de l’ordre de 200 millions de mètres carrés, annuellement, (statistiques de décembre 2020), et les besoins pour le marché local sont estimés à 120 -130 millions de mètres carrés/ an. Le surplus de la production, entre 70-80 millions de mètres carrés/an, est destiné à l’exportation, notamment, vers le marché africain et du Moyen Orient.  « Nous ciblons les marchés des pays du Golfe, notamment, celui de Debaï, de la Jordanie, du Qatar et de l’Arabie saoudite. Il y a beaucoup du potentiel et des opportunités  à saisir là-bas. Nous pouvons tabler sur 500 à 600 millions de dollars d’exportations d’ici la fin 2021», a-t-il souligné.

Un taux d’intégration de 95%

Le produit algérien a un taux d’intégration de près de 95%, et, seulement 5% des intrants sont importés de l’étranger. «Aucune activité industrielle n’est intégrée à ce niveau de production nationale, sauf pour la sidérurgie et la métallurgie, depuis 2018. Nos importations en matières premières, sont de 5% pour un montant global de 80 millions d’euros /par an, pour les 35 unités», a indiqué notre interlocuteur, avant de relever que des investissements sont en cours de réalisation pour la production en local, de ces intrants. « Dans le proche avenir, on pourra atteindre facilement une intégration locale de 100%», s’est-il réjoui. Ceci augmente la compétitivité de la céramique «made in bladi», au niveau des marchés à l’étranger.  Les céramistes algériens qui se disent prêts à aller conquérir de nouvelles parts à l’international, réclament, toutefois, un accompagnement adéquat de la part des pouvoirs publics, à travers le renforcement de la coopération économique avec les pays ciblés et la mise en place d’un cadre réglementaire «stable» et même «incitatif». Dans ce cadre, Moncef Bouderba a précisé que le développement de la céramique exige un transfert technologique. Le céramiste est obligé, soit de recourir à l’acquisition de cette technologie, chose difficile, ou de nouer des partenariats,  formule la moins coûteuse et la mieux adaptée pour les producteurs locaux. Toutefois, l’instabilité juridique et la détérioration du climat des affaires dans notre pays a rendu la tâche «dure» aux céramistes algériens. Ils éprouvent d’énormes difficultés à trouver un partenaire ! Le nouveau ministre de l’Industrie est appelé à remédier à cette situation, en assouplissant les lois régissant  l’investissement pour les opérateurs algériens et étrangers, notamment.

«Nous sommes favorables à la concurrence, mais, loyale» 

Sur un autre registre, Moncef Bouderba s’est félicité de la décision du gouvernement d’instaurer le système de DAPS  (droit additionnel), visant la limitation des importations et également, la protection du produit local.

« Notre Association (A.C.A ) est favorable à la concurrence loyale et réglementé pour booster la croissance économique dans notre pays et encourager la relance des investissements créateurs d’emplois et de richesse, au détriment d’une importation sauvage et non contrôlée qui a contribué à la faillite de l’industrie algérienne», a-t-il souligné.

Pour lui, la concurrence transparente est «une opportunité pour consolider la qualité et l’innovation pour accompagner le consommateur Algérien et protéger les producteurs». Ils sont confrontés à la bureaucratie et d’autres entraves, notamment, bancaires. La réformes de ce secteur est nécessaire afin de diversifier nos rentres en devises, en augmentant les recettes hors hydrocarbures dans les délais les plus proches, afin d’encourager la nouvelle organisation de l’économie de notre pays.

A. R.

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